S’occuper d’un proche vieillissant est une mission de cœur.
Souvent un acte d’amour inconditionnel.
Mais cet engagement, bien que noble, n’est pas sans ses épreuves.
Les aidants familiaux, qui accompagnent au quotidien :
- un parent,
- un conjoint,
- un proche en perte d’autonomie,
sont nombreux à souffrir en silence.
➟ Stress
➟ Épuisement physique
➟ Epuisement moral
➟ Isolement social…
Les conséquences psychologiques peuvent être lourdes.
Les chiffres du Baromètre OCIRP 2016 sont sans appel : la situation des aidants est une véritable crise.
↳ 44% d’entre eux sont en proie à un épuisement professionnel
↳ 31% sacrifient leur santé
↳ 32% sont aux prises avec une fatigue chronique qui impacte leur quotidien.
Enfin, 33% mourront avant la personne qu’ils aident.
Pourquoi est-il si difficile d’être aidant familial ?
Tout commence par la volonté de bien faire, de rester disponible, jour après jour.
Pourtant, la fatigue finit par s’installer, sournoisement, à mesure que les responsabilités s’accumulent.
Avec le temps, un sentiment de culpabilité peut émerger chez l’aidant à l’idée même de se plaindre ou de solliciter de l’aide.
Ce mécanisme est humain.
Il résulte souvent d’une idéation selon laquelle l’aide doit être inconditionnelle.
La charge mentale, souvent sous-estimée, devient alors un véritable fardeau :
- engendrant des sentiments de frustration
- un épuisement émotionnel et physique.
Nous n’avons pas tous la même capacité à encaisser cette souffrance.
Elle n’est pas proportionnelle à notre proximité avec le proche ou ce que l’on attend de nous.
Cette chute n’est pas inexorable, il y a des solutions.
Le soutien psychologique : un allié essentiel
Face à ces défis, un accompagnement psychologique adapté peut faire toute la différence.
Le simple fait de pouvoir partager :
- son vécu, ses craintes
- ses doutes
Avec un professionnel ou au sein d’un groupe de soutien, est un véritable soulagement.
C’est une étape cruciale pour prévenir le burn-out des aidants.
Mais aussi pour leur permettre de retrouver un équilibre.
De plus en plus d’études le confirment :
les aidants qui bénéficient d’un soutien émotionnel et psychologique sont moins susceptibles de sombrer dans la dépression.
Ils parviennent à mieux gérer les situations complexes.
Une partie de cette charge peut être confiée à un professionnel.
Solutions de soutien psychologique pour les aidants
- Consulter un psychologue en libéral pour un suivi individuel
- Participer à un groupe de parole encadré par des experts
- Contacter les permanences organisées par diverses associations ou structures médico-sociales
- Faire appel à des professionnels de l’accompagnement et des transitions comme les gestionnaires de départ.
Se faire aider pour mieux accompagner
Aidants, ne restez pas seuls face à cette responsabilité immense.
Des services spécialisés peuvent intervenir, en proposant des solutions conçues pour soulager votre charge mentale.
Que ce soit pour :
↳ la gestion des formalités administratives
↳ La coordination des services de maintien à domicile par un care manager
↳ l’organisation d’un départ en maison de retraite, résidence séniors ou toutes autres structures
↳ une aide ponctuelle
Chaque service vise à offrir aux aidants un répit bien mérité.
Tout en assurant un suivi professionnel et bienveillant des personnes accompagnées.
Nous croyons fermement qu’il est possible d’offrir un meilleur soutien aux aidants.
Et la préservation de leur santé mentale et physique est une priorité.
Prendre soin de soi n’est pas un luxe.
C’est une nécessité pour pouvoir continuer à accompagner son proche avec amour et sérénité.
Allez plus loin
Si vous êtes professionnels du secteur social et médico-social, nous vous conseillons la lecture de « Le soutien des aidants non professionnels | Une recommandation à destination des professionnels du secteur social et médico-social pour soutenir les aidants de personnes âgées, adultes handicapées ou souffrant de maladie chronique vivant à domicile »
Ce document présente des recommandations pour soutenir les aidants non professionnels, notamment ceux qui accompagnent des personnes âgées, des adultes handicapés ou souffrant de maladies chroniques à domicile.
Les recommandations visent à reconnaître la complémentarité entre aidants et professionnels, mobiliser les dispositifs de soutien, prévenir l’épuisement des aidants, et gérer les situations sensibles.
Voici les principaux axes abordés :
- Contexte : En France, environ 8,3 millions de personnes sont des aidants non professionnels, dont 57 % sont des femmes. Leur profil varie en fonction de l’âge et du type de handicap des personnes aidées.
- Reconnaissance des aidants : Le document insiste sur l’importance d’identifier et de reconnaître le rôle des aidants dans l’accompagnement de la personne aidée, en recueillant leurs attentes et besoins, et en leur fournissant des outils de soutien adaptés.
- Soutien et dispositifs territoriaux : Les professionnels doivent faciliter l’accès aux dispositifs de répit, de soutien et d’accompagnement disponibles sur le territoire, tout en améliorant les pratiques de prise en charge des aidants en fonction de leurs besoins.
- Prévention de l’épuisement : Il est crucial de mettre en place des dispositifs de veille pour identifier les signes d’épuisement chez les aidants et leur fournir un soutien adéquat, notamment dans les situations de fin de vie ou de dégradation de l’état de santé de la personne aidée.
- Gestion des situations sensibles : Des protocoles de médiation et de gestion des désaccords entre professionnels et aidants doivent être mis en place, notamment lors de tensions familiales ou de situations d’urgence médicale.
Le document propose des recommandations précises pour améliorer la collaboration entre les aidants et les professionnels, tout en veillant à la qualité de vie et à la santé mentale des aidants.